Michel Bédard

Gatineau, Québec, Canada

« Il n’y a pas d’éditeurs négligeables […].
Chacun représente une expérience unique de rencontres et de découvertes. »


Présentation de Jacques MICHON dans MICHON, Jacques, sous la dir. de. Éditeurs transatlantiques : études sur les éditions de l’Arbre, Lucien Parizeau, Fernand Pilon, Serge Brousseau, Mangin, B. D. Simpson, Sherbrooke et Montréal, Ex Libris et Triptyque, 1991, p. 10.

Histoire de l’édition : sources bibliographiques sélectives

Domaines québécois, canadien, français, états-unien et britannique

Domaine français

Ouvrage fondamental

Le livre ci-dessous fait partie des lectures essentielles pour bien connaître l’histoire de l’édition en France. Il est le fruit du travail des meilleurs spécialistes en la matière.

CHARTIER, Roger, et Henri-Jean MARTIN, sous la dir. de. Histoire de l’édition française. Tome II : Le livre triomphant, 1660-1830, Paris, Fayard/Cercle de la Librairie, ©1990, 909 p. [chez l’éditeur]


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Ouvrage publié avec le concours du Centre national des lettres


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Histoire de l’édition française

Tome II


Du milieu du XVIIe siècle aux années 1830, c’est le temps d’un apogée pour le livre imprimé, plus présent et plus familier, porteur de savoirs neufs et guide pour les pratiques.


Après la Fronde, une tutelle plus rigoureuse du pouvoir monarchique modifie profondément les conditions de l’activité d’édition. Des censures plus sévères, d’Église ou d’État, sont imposées à ceux qui écrivent et produisent les livres. Le régime des privilèges favorise les libraires de la capitale aux dépens de leurs confrères des provinces. Du coup, se trouvent encouragées les audaces de ceux qui, malgré les risques encourus, publient, dans et hors le royaume, livres contrefaits et livres prohibés.


Jusqu’aux commencements du XIXe siècle perdure un « ancien régime typographique » que caractérise ta stabilité du processus de fabrication du livre, guère changé depuis Gutenberg, et la domination du capital marchand sur l’activité typographique. La croissance du nombre de titres publiés, qu’ils soient livres, périodiques ou libelles, doit s’accommoder des contraintes anciennes.


Comme le précédent, ce tome s’efforce de croiser deux histoires. La première étudie les hommes, les techniques, les gestes. Histoire de choix et de concurrences, de réussites et d’échecs, d’atelier et de boutique. Histoire de la décision et de l’engagement personnels, du labeur et de la peine grâce auxquels un texte devient un livre.


Mais cette histoire en appelle une seconde : celle des objets et des lectures qui s’en emparent. Le livre, en effet, est une marchandise, produit d’une technique et d’une économie, mais une marchandise destinée à une fin culturelle. Entre 1660 et 1830, ses formes se modifient, ses emplois se multiplient, ses lectures se transforment. De ce point de vue, les décennies qui entourent la Révolution sont décisives. De là, le parcours de cet ouvrage qui propose d’abord trois approches, centrées sur le processus éditorial, le commerce du livre et les usages de l’imprimé, de la période 1660-1780, avant de rassembler en une dernière partie, menée de 1780 à 1830, les innovations, fragiles ou durables, d’un demi-siècle aux bouleversements nombreux.


Doc. de couv. : Georges de La Tour, La Madeleine à la veilleuse, Musée du Louvre, photo Jourdan/Artephot.


ISBN 2-213-02400-6 [ISBN 978-2-213-02400-4]


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Table des matières


Introduction (Roger CHARTIER et Henri-Jean MARTIN), 9.


PREMIÈRE PARTIE

1660-1780

La production du livre


Les conditions financières et techniques : la fabrication du livre, 13.


Les mécanismes éditoriaux (Wallace KIRSOP), 15.

Les données de base, 15. — Évolution et renouveau au XVIIIe siècle, 16. — Le libraire devant l’auteur et la matière à publier, 18. — La librairie et la sociabilité intellectuelle, 19. — Les rétributions de l’auteur, 21. — « Pauvres diables » et travaux alimentaires, 23. — Problèmes matériels et techniques de l’édition, 24. — Les frais de l’édition, 26. — Les chiffres de tirage et les prix de vente, 27. — Accords et associations, 29. — Une innovation : la souscription, 30. — Notes, 31.


La matière première : le papier (Alix CHEVALLIER), 35.

Les techniques de fabrication, 35. — Procédés d’origine hollandaise, 36. — L’« échange », 37. — Procédés anglais du papier vélin, 38. — Le chiffon, matière première, et ses succédanés, 38. — Ramassage et circuits du chiffon, 38. — Contrôle de l’État, 39. — Succédanés du chiffon, 39. — La main-d’œuvre, 40. — Réglementation et conditions de travail, 40. — Structure économique et géographique, 41. — Régime de propriété, 41. — Répartition géographique, 42. — Le commerce du papier d’imprimerie. 43. — Organisation du commerce, 43. — Notes, 44.


Le travail de l’atelier (Jacques RYCHNER), 46.

Les lieux, 46. — La maison, 47. — L’atelier, 48. — Les gestes et les rythmes, 50. — Les pressiers, 52. — L’organisation de la production, 54. — L’équilibre casse-presse, 55. — Le travail du prote, 56. — Les conditions de vie et de travail, 58. — Le tour de France des ouvriers imprimeurs, 60. — Autour de l’atelier, 61. — Notes, 64. — Annexes : Les corrections, 65. – La « banque » du samedi soir, 66. – Une offre de services en 1770, 66. – La sortie de presse : stockage et envois, 67. – Le plus grand atelier typographique d’Europe, 67. – La gravure en taille-douce, 68. – Le tour de France. 69.


Les conditions politiques : la librairie et les pouvoirs, 71.


La direction des lettres (Henri-Jean MARTIN), 73.

Colbert et la propagande monarchique, 74. — De grands projets, 75. — Au temps de l’abbé Bignon : l’apogée du système, 76. — La monarchie face aux Lumières, 78. — Les Lumières dans l’État, 80. — Malesherbes : des pouvoirs limités, 81. — Annexes : Malesherbes, 83. – La direction des lettres, 84.


La censure (Daniel ROCHE), 88.

Censure et librairie : les institutions de surveillance, 89. — Censure et politique du livre, 90. — Les censeurs et la société, 91. — Les conventions et l’interdit, 93. — Notes, 94. — Annexes : L’« Histoire de Charles XII », les « Lettres philosophiques » et la censure, 94. – L’affaire de « De l’Esprit », 96. – Rousseau et Malesherbes, 97.


La police du livre (Daniel ROCHE), 99.

Les agents et les principes, 100. — Gens du livre et surveillance, 103. — Les résultats de la répression : coupables et peines, 105. — Notes, 108.


Conjonctures : le licite et l’illicite, 111.


Une croissance séculaire (Henri-Jean MARTIN), 113.

Classicisme et récession, 113. — Une nouvelle politique du livre, 115. — Le basculement de l’édition européenne, 116. — Expansion et Lumières, 117. — Dessin de la production, 119. — Une étude de cas : l’année 1764, 121. — L’activité provinciale à la fin de l’Ancien Régime, 124. — Annexe : Les tirages au XVIIIe siècle, 125.


Livres contrefaits et livres interdits (Anne SAUVY), 128.

Les contrefaçons, 128. — Partout des contrefaçons, 131. — Reconnaître la contrefaçon, 132. — Les livres interdits, 134. — Les textes de controverse religieuse, 135. — Les libelles politiques et philosophiques, 136. — Littérature diverse, 137. — Règles et réalités, 137. — Ruses, 138. — Fausses adresses, 139. — Circulation et diffusion, 140. — Recels, 142. — Perquisitions et débit, 144. — Notes, 145. — Annexe : Les romans contrefaits, 146.


Les formes : le livre objet, 147.


Les styles typographiques (Henri-Jean MARTIN), 149.

Les « types du roi », 149. — Le temps de Pierre-Simon Fournier, 151. — L’avènement des Didot, 153. — Annexes : La normalisation des caractères, 154. – Les « fondeurs de caractères », 155.


Les espaces du livre (Roger LAUFER), 156.

Formats, 157. — L’écriture gravée, 158. — La page de faux titre, 159. — Le cas des fausses adresses, 161. — Pratiques publicitaires, 162. — Mise en page et mise au clair, 164. — Conquête de l’alinéa, 165. — Recul des signalements didactiques, 167. — La communication imprimée, 168. — Ponctuation et « scripturation », 170. — Notes, 172.


Le texte et l’image (Alain-Marie BASSY), 173.

Une affaire de personnes, 176. — Le nouveau statut de l’illustrateur : de Chauveau à Cochin, 177. — Illustration et peinture, 180. — L’éditeur, 181. — Une affaire de systèmes, 182. — Des images de savoir…, 183. — … aux images de plaisir, 186. — Une affaire de goût, 190. — Images ordinaires, 191. — Les doubles jeux de l’image, 193. — Les grandes « sommes » scientifiques, 194. — Relations de voyages, 196. — Notes, 198. — Annexes : L’histoire de trois grands livres illustrés, 198. – Les livres de fêtes, 200.


La reliure (Giles BARBER), 201.

La position des relieurs, 202. — L’évolution de la technique, 203. — La reliure courante, 205. — Les grands styles, 206. — Fanfare et pointillé, 207. — Roulette et bordure, 207. — Le mosaïqué, 208. — La dentelle, 210. — Bordures à éléments et plaques, 210. — Les grands noms en reliure, 211. — Reliure ou couverture?, 212.


Les textes : tradition et novation, 215.


La tradition perpétuée (Henri-Jean MARTIN), 219.

L’essor de l’érudition religieuse au siècle de Louis XIV, 219. — La critique biblique, 221. — Théologie et apologétique, 223. — Les Mauristes, 224. — Le droit et la loi, 226. — L’histoire telle qu’on la lisait, 227. — Annexes : Propagande et controverse jansénistes, 230. – Permanence de l’image : l’iconographie chrétienne du cœur de l’homme, 231.


L’âge des dictionnaires (Pierre RÉTAT), 232.

La conjoncture du dictionnaire, 232. — Motivation commerciale, motivation intellectuelle, 233. — Folios et portatifs, 235. — Les mots et les choses, 236. — Ordre et nomenclature, 239. — Annexe : Les éditeurs de l’« Encyclopédie », 242.


La multiplication des périodiques (Jean SGARD), 246.

1660-1700 : l’essor, 247. — 1700-1789 : floraison et spécialisation, 249. — La presse et le livre, 250. — Les périodiques : une typologie, 251. — La diffusion, 254.


Le livre de science (Bruno JAMMES), 256.

Langues anciennes et traductions, 256. — Tendances de la production du livre scientifique, 258. — La vulgarisation scientifique, 260. — Le livre scientifique illustré, 261. Annexes : — L’« Histoire naturelle » de Buffon, 263. — Le « Traité élémentaire de chimie » de Lavoisier, 264. — Le livre d’architecture, 264. — Les livres de voyage, 266.


Nouveautés : théâtre et roman (Wallace KIRSOP), 269.

Le théâtre : des maîtres aux épigones, un succès qui ne se dément pas, 270. — Un théâtre populaire, 271. — Les difficultés du recensement de la production, 271. — Les prix de vente et la « réception » des pièces de théâtre, 272. — Ce qui attire les auteurs au théâtre, 274. — Le roman : la recherche de la respectabilité, 276. — Diversité des ouvrages et diversité du public, 277. — Notes, 280. — Annexe : Les livres érotiques, 282.


Nouveautés : les utopies (Jean Marie GOULEMOT), 285.

Les grandes masses de la production utopique, 285. — Les rythmes de la publication, 287. — L’utopie à la veille de la Révolution, 289. — Les voyages imaginaires, 292. — Notes, 295. — Annexe : Les voyages imaginaires, 295.


Nouveautés : l’économie politique et ses livres (Jean-Claude PERROT), 298.

Économie et politique, 299. — Les pressions et la parade, 300. — Un public en expansion, 303. — Les salons et les philosophes, 305. — La presse spécialisée, 308. — Les dictionnaires, 309. — Les limites du succès, 310. — Fermeture de la discipline, 311. — Sociétés savantes et manuels d’enseignement, 315. — La typographie du texte économique, 317. — Vrais lecteurs…, 319. — … et simples acheteurs, 322. — Notes, 325.


DEUXIÈME PARTIE

1660-1780

Libraires et imprimeurs


Paris et les provinces, 329.


La prééminence de la librairie parisienne (Henri-Jean MARTIN), 331.

Les nouveautés littéraires, 332. — Les bénéfices de la tradition, 335. — De la récession à la reprise, 339. — La mutation corporative, 339. — Les moteurs de la reprise, 340. — Le système des souscriptions, 342. — Les « Statuts » de 1723 ou la croisée des chemins, 343. — La librairie parisienne des Lumières, 344. — Au Palais et sur les quais, 344. — Marchands honnêtes et mauvais sujets, 345. — La rue Saint-Jacques, 346. — Un « petit finot », 347. — Vers l’éclatement du système, 350. — Renouvellement, 352. — Notes, 353. — Annexes : Un protégé du roi : Frédéric Léonard, 354. – Les bénéfices des éditeurs parisiens, 355. – Le commerce des estampes à Paris au XVIIIe siècle, 356.


L’anémie provinciale (Jean QUÉNIART), 358.

Les Parisiens favorisés, 360. — Réduire le nombre d’ateliers, 361. — Les impressions provinciales, 361. — Les parades illicites, 363. — Protestations et reprise, 364. Annexes : — Le livre interdit à Rouen, 368. — Les David, imprimeurs-libraires à Aix-en-Provence, 368. — Le commerce d’assortiment des libraires lyonnais, 369. — Pierre Héron, libraire à Langres, 370. — La géographie de l’imprimerie française au XVIIIe siècle, 371.


La contrefaçon avignonnaise (René MOULINAS), 374.

Les avantages d’Avignon, 374. — Une tentative pour établir une communauté, 375. — De plus en plus d’imprimeurs-libraires, 376. — Un double marché, 377. — Les livres interdits, 378. — La contrefaçon, 379. — Complicités et tolérance, 381. — Une prospérité fragile et peu durable, 381. — L’effacement d’Avignon, 383. — Notes, 383. — Annexe : L’atelier de Trévoux, 384.


L’édition en français hors de France, 385.


L’édition et le commerce du livre français en Europe (Christiane BERKVENS-STEVELINCK), 388.

Les exportations françaises, 389. — La fuite des manuscrits et les contrefaçons, 390. — Retour dans le royaume, 391. — La Révocation et le Refuge, 392. — Les difficultés du commerce, 393. — À la veille de la Révolution, 393. — Annexes : Librairie et Lumières, 394. – Les correspondants des libraires parisiens en Europe, 395. – Le Voltaire de Kehl, 398. – Le livre français en Russie, 399. – Le livre français au Québec, 401.


L’édition française en Hollande (Christiane BERKVENS-STEVELINCK), 403.

La politique éditoriale, 405. — Les marchés, 408. — Prix et transport, 409. — Du libraire érudit au marchand de livres, 410. — Annexes : Le Refuge hollandais : des jansénistes aux réformés, 411. – L’éditeur hollandais de Bayle : Reinier Leers, 412. – Marc-Michel Rey, libraire des Lumières, 413. — Notes, 417.


Commerce d’assortiment et livres interdits : Genève (Bernard LESCAZE), 418.

Le commerce d’assortiment : du livre religieux au livre philosophique, 418. — Réglementation et clandestinité, 420. — Une double inquiétude, 420. — Les ruses d’une semi-clandestinité…, 421. — La librairie genevoise : les Cramer, 421. — Les frères Grasset, 423. — Façons et contrefaçons, 424. — Un diffuseur culturel, 425. — Notes, 426. — Annexes : Les correspondants des Cramer, 427. – Impressions genevoises dans la Bibliothèque des Jésuites à Pékin, 428.


Le livre prohibé aux frontières : Bouillon (Raymond BIRN), 429.

Pierre Rousseau et les philosophes de Bouillon, 429. — La « petite république » de Bouillon, 430. — Les journaux de Bouillon, 432. — La Société typographique de Bouillon, 434. — Les éditions de la STB, 435. — Le commerce des livres interdits, 437. — Le déclin, 438. — Notes, 439.


Le livre prohibé aux frontières : Neuchâtel (Robert DARNTON), 440.

La politique éditoriale, 442. — Le choix des textes, 443. — Une mentalité capitaliste, 446. — Le commerce d’échanges, 449. — La demande, 451. — Le rôle des libraires, 453. — Les routes du livre, 458. — Le « recouvrement », 460. — La crise pré-révolutionnaire, 461. — Notes, 463. — Annexes : Un commerce de livres « sous le manteau », 463. – Les quarante-huit livres les plus demandés par Mauvelain, 464.


Les marchés méditerranéens du livre français, 469.


Le marché italien (Anne MACHET), 471.

L’édition italienne en langue française, 472. — Le commerce du livre français en Italie, 473. — Laxisme des censures, 474. — Titres, publics, prix, 477. — Notes, 479. — Annexe : L’affaire Giannone, 480.


Le marché espagnol (Christian PÉLIGRY), 481.

Les intermédiaires de la culture française, 482. — Décadence et grandeur de l’imprimerie espagnole, 483. — L’Inquisition : un obstacle à la pénétration du livre français?, 485. — Le livre français en Espagne : les traductions, 487. — Présence des Lumières, 490. — Notes, 491.


TROISIÈME PARTIE

1660-1780

De l’auteur au lecteur


Auteurs et libraires, 495.


Les auteurs et le champ littéraire (Éric WALTER), 499.

1643-1720 : le champ littéraire s’institutionnalise, 500. — Le groupe des auteurs : espace social et imaginaire social, 501. — Droits et revenus des auteurs : entre le libraire et le mécène, 503. — Réseaux de sociabilité et stratégies d’écrivains, 506. — 1720-1780 : le champ littéraire s’autonomise, 508. — Promotion des gens de lettres et domination symbolique, 509. — Fonction, corps ou profession?, 511. — Professionnels de la culture dans une société d’ordres, 512. — Modes de rémunération et types de carrières, 513. — Naissance d’un pouvoir intellectuel : les trajectoires de trois fondateurs, 515. — Notes, 517.


La société des lecteurs, 519.


Les pratiques urbaines de l’imprimé (Roger CHARTIER et Daniel ROCHE), 521.

La possession privée du livre, 522. — Hiérarchie du livre, hiérarchie des conditions, 523. — Les traditions de lecture : le clergé citadin, 525. — Lectures nobiliaires, 526. — Les bourgeoisies lectrices, 529. — Lectures populaires, 530. — Meubles, 531. — Bibliothèques, 532. — Les espaces collectifs du lire, 533. — Prêts et emprunts, 533. — Les bibliothèques publiques, 535. — Les cabinets de lecture, 537. — Les loueurs de livres, 540. — De l’autodafé à la sacralité, 541. — La lecture urbaine entre le privé et le public, 543. — La lecture du for privé, 543. — Les paroles médiatrices, 546. — Du côté des élites : lire en société, 549. — L’imprimé dans l’intimité populaire, 550. — Diffusion de l’imprimé, différenciation des lectures, 553. — Notes, 554.


Le livre aux champs (Anne SAUVY), 559.

Semailles, 560. — Les libraires, 560. — Les colporteurs, 561. — Les libraires-forains, 563. — Les missions, 564. — Moissons, 564. — Le château, 565. — Le monastère, 569. — Le presbytère, 570. — La maison de notable, 572. — La ferme, 574. — Notes, 577.


Les usages du livre, 579.


Livres rares et pratiques bibliophiliques (Jean VIARDOT), 583.

Le livre promu fétiche social, 585. — La curiosité en fait de livres, 588. — La rupture fondatrice, 588. — Commercialisation du champ du livre rare, 590. — Nouveaux modèles de bibliothèques : les cabinets, 594. — La haute bibliophilie française reçoit définition, 599. — La parenthèse Révolution-Empire, 607. — Utilité et signification, 612. — Notes, 613.


Livres de classe et usages pédagogiques (Dominique JULIA), 615.

Une pratique religieuse : l’apprentissage de la lecture, 616. — « La Croix de par Dieu », 620. — Paris, laboratoire d’un nouveau matériel pédagogique, 623. — Le catéchisme, 627. — Le livre classique : production et consommation, 633. — Vers une uniformisation, 635. — La deuxième mort du latin, 637. — L’histoire au pensionnat, 642. — L’échec du manuel officiel, 645. — Notes, 649. — Annexe : Le livre de prix, 655.


Livres bleus et lectures populaires (Roger CHARTIER), 657.

Le corpus bleu, 658. — Des textes savants, 659. — L’empreinte des éditeurs : choix, découpages, réductions, 662. — Une formule éditoriale, 665. — Lecteurs et lectures, 668. — Notes, 671.


QUATRIÈME PARTIE

1780-1830

L’éditeur à l’âge des révolutions


Les nouveaux dispositifs législatifs et réglementaires, 677.


À la veille de la Révolution : crise et réorganisation de la librairie (Henri-Jean MARTIN), 681.

Les arrêts du 30 août 1777, 682. — L’irrésistible ascension de Charles-Joseph Panckoucke, 684. — La fermentation pré-révolutionnaire, 687. — Notes, 689. — Annexes : Les stocks d’un libraire parisien, 689. – La librairie française à la fin de l’Ancien Régime, 690.


La Révolution et l’Empire : une nouvelle réglementation (Bernard VOUILLOT), 694.

De la censure royale à la censure révolutionnaire, 694. — L’édition sous la coupe de la police (1800-1810), 696. — Le décret du 5 février 1810, 698. — L’édition sous contrôle administratif, 701. — Notes, 705. — Annexes : Imprimeurs et libraires à Paris sous le Consulat et l’Empire, 707. – La saisie de « De l’Allemagne », 708.


La Restauration : contrôle et liberté (Isabelle de CONIHOUT), 799.

La législation de la presse, 709. — La loi d’octobre 1814, 710. — Les lois de Serre, 710. — L’administration et la librairie, 712. — Le bureau de la librairie, 712. — Le système du brevet, 713. — Le contrôle des ouvrages imprimés, 714. — Notes, 716. — Annexe : Les rattachements successifs du ou des bureaux de la librairie, 717.


Le livre au temps des Didot, 719.


Les innovations technologiques (Frédéric BARBIER), 721.

Le papier, 722. — Stéréotypie et presse mécanique, 723. — La lithographie, 725. — Les lieux de l’innovation, 727. — Annexe : Naissance de la stéréotypie, 729.


La conjoncture de la production (David BELLOS), 730.

L’expansion, 732. — Tirages et profits, 733. — Notes, 736. — Annexes : L’imprimerie impériale, 738. – La production en 1828, 739.


L’économie éditoriale (Frédéric BARBIER), 741.

La librairie : mises de fonds et profits, 742. — Librairie et édition, 744. — Le travail éditorial, 745. — La vente : le réseau des correspondants, 747. — La commission, 749. — La publicité, 750. — Réussites et fortunes : une typologie, 751. — Notes, 755.


Les formes du livre (Frédéric BARBIER), 757.

La typographie : le style Didot, 758. — Les techniques de l’illustration, 762. — Un art officiel, 765. — Des évolutions différenciées, 768. — Annexe : La reliure : néo-classicisme et Empire, 771.


Nouveaux auteurs, nouvelles lectures, 773.


Le monde des auteurs (Robert BIED), 775.

La condition d’auteur, 777. — Le choix des auteurs, 778. — Le contrat d’édition, 780. — L’édition à compte d’auteur, 781. — La variété des situations matérielles, 782. — Le mécénat, 782. — La fonction publique, 783. — Le journalisme, 785. — Auteurs-éditeurs et éditeurs-auteurs, 786. — Le métier d’auteur, 787. — La livraison du manuscrit, 787. — La fabrication du livre, 789. — Le lancement du livre, 790. — Auteurs et éditeurs : frustrations et griefs, 793. — Désinvolture des éditeurs, 793. — Exigences des auteurs, 794. — Permanence d’une double frustration, 795. — Notes, 796. — Annexe : La génération romantique, 799.


De nouvelles pratiques de lecture (François PARENT), 801.

La lecture publique dans la Révolution, 801. — Lire dans la rue, 802. — Lire dans les clubs et les sociétés populaires, 803. — Lire aux armées, 806. — La lecture publique sous la Restauration, 808. — Les « boutiques à lire » sous la Restauration, 810. — Lire dans les cabinets de lecture parisiens, 811. — Les ouvrages « les plus en faveur » dans les cabinets de lecture, 814. — Notes, 817. — Annexes : La presse subventionnée en l’an II, 818. – Confiscations révolutionnaires et bibliothèques publiques, 820.


Bibliographie, 823.

Complément bibliographique, 839.


Index, 853.


Table des illustrations, 899.

© Michel Bédard, 2023